Curb Your Enthusiasm – C’est fini !

L’intrigue de la saison centrée sur la violation par Larry David de la loi géorgienne sur l’intégrité des élections, faisant de lui un héros improbable et accidentel, a préparé le terrain pour l’ultime épisode de la saison et de la série : le procès de Larry. Celui-ci, via le défilé d’une multitude de témoins de moralité permet habilement de rappeler au public de nombreux actes terribles (et terriblement drôles) que Larry a commis au fil des ans, et d’évoquer plusieurs temps forts des 12 saisons de la série phare d’HBO.

Ce final offre également en creux la possibilité à LD de revenir sur les nombreuses critiques émises sur le final de Seinfeld pour lequel il avait repris les manettes.
En effet, Leon, l’acolyte de Larry, a enfin visionné Seinfeld dans son intégralité et ainsi pu donner son avis, permettant à Larry David de répondre (in)directement aux nombreuses critiques relatives à cette série et à CYE, avec un laconique : « Votre opinion ne m’intéresse pas vraiment ».
L’épisode fait aussi, avec bonheur, la part belle aux autres principaux amis de Larry. Il est ainsi particulièrement émouvant de voir une dernière fois Richard Lewis, pilier de la série et véritable ami de David dans la vraie vie, décédé en début d’année.

Avec malice, LD ne s’épargne aucunement dans le final, se faisant qualifier, de « petit homme ouvertement rancunier », clin d’oeil au regard unique porté par le comédien, tout au long de CYE, sur la nature humaine et les diverses formes de malhonnêteté, grandes et petites, nécessaires au bon fonctionnement des interactions humaines.

Cet épisode 1210 apporte une très bonne conclusion à une saison particulièrement réussie (ce que l’on n’espérait plus après les saisons plutôt mitigées depuis son retour à l’antenne en 2017 après une (trop) longue éclipse de 6 ans) et à la série, en parvenant à tirer le meilleur des traits du comique, sans effusions particulières (comme le dit Larry David, « No hugs ! »), mais une énergie retrouvée (un enthousiasme non réfréné ?) et particulièrement communicative. L’ultime scène nous présente d’ailleurs une n-ième dispute entre le groupe d’amis !

Verdict : un final plutôt, très très bon (voire un peu plus) qui fait écho à l’une des phrases fétiches de Larry David (« It’s pretty, pretty good »).

Bon vent, l’artiste, et merci !

1 commentaire

  1. Merci Thierry pour ce retour très en forme 🙂

    Bien que fan autrefois de Seinfeld, je n’ai jamais vraiment accroché à CYE, mais je tenterai encore une fois le coup !

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